Coronavirus! «Le microbe nâest rien, le terrain est tout». Sans vouloir minimiser ni le nombre de personnes ayant contractĂ© le virus, ni le nombre de personnes dĂ©cĂ©dĂ©es des suites des ces atteintes pathologiques, jâai envie de paraphraser le Dr BĂ©champ : «Le virus nâest rien (ou pas grand chose), le terrain est tout».
Sujet Le microbe n'est rien, et le terrain est tout ! Lun 28 AoĂ» 2006, 10:07 amPrĂ©misses En suivant avec attention tout ce qui se dit sur lâactuelle pandĂ©mie, notamment sur les vaccins, il semble utile dây ajouter des observations. Pasteur aurait dit, Ă la fin de sa vie BĂ©champ avait raison. Le microbe nâest rien, le terrain est tout ». Lâobservation empirique dĂ©montre ce fait, dans nâimporte quel domaine biologique, social, psychologique, lâidĂ©ologique. En son temps, Mao TsĂ© Toung si ma mĂ©moire est correcte employa une mĂ©taphore dont voici la substance. ConsidĂ©rons un coup de poing. Sâil frappe une tomate, elle se rĂ©duit en miettes ; si, par contre, il frappe un caillou, câest le poing qui est rĂ©duit en miettes. De maniĂšre plus conceptuelle, dans tout phĂ©nomĂšne, sa ou ses contradictions internes, autrement dit les conflits qui sây trouvent, sont dâabord Ă considĂ©rer pour estimer combien des contradictions externes Ă ce phĂ©nomĂšne autrement dit des conflits qui le visent peuvent influencer ce phĂ©nomĂšne. ExprimĂ© dâune maniĂšre axiomatique toute considĂ©ration sur un fait doit rechercher et trouver sa cause premiĂšre, laquelle provoque des causes secondaires. Pourquoi commencer par ces prĂ©misses ?⊠Pour dire que les propos suivants sont dictĂ©s par lâobservation empirique, laquelle dĂ©pend du bon sens et de raison garder, sans considĂ©rer les propres convictions, la propre morale ni idĂ©ologie. Chats et fripons Dans la majoritĂ© des arguments justifiant ou rĂ©cusant lâemploi de vaccins, dâune maniĂšre particuliĂšre, comme dans les considĂ©rations sur la pandĂ©mie actuelle, en gĂ©nĂ©ral, ne semble-t-il pas que ce qui a Ă©tĂ© dit dans les prĂ©misses ci-dessus nâest pas respectĂ©, ou pas de maniĂšre suffisamment claire, autrement dit, pour reprendre lâexpression de Boileau, dâ appeler un chat, un chat, et un fripon, un fripon » ? Essayons donc de clarifier. La pandĂ©mie et le dĂ©bat sur les vaccins, dans quel systĂšme social existent-ils ?⊠Dans un systĂšme capitaliste, privĂ© ou Ă©tatique, mais capitaliste. Quelle est la base et la caractĂ©ristique principales de ce systĂšme ?⊠Le profit financier, lâenrichissement. De qui ? De tous ?⊠Non pas dâune minoritĂ© dâenviron 1 %, composĂ©e de dĂ©tenteurs de capital consistant genre Bill Gates, Rothshild, Soros, etc., sans oublier les actionnaires, du plus important aux plus petit. Tout ces gens-lĂ , quel est le motif premier de leurs activitĂ©s, de leur existence sur cette planĂšte ?⊠Produire le bonheur sur terre pour toute lâhumanitĂ© ? Ou, dâabord, produire leur enrichissement financier personnel ? Et quand ce dernier entre en conflit avec le bonheur de lâhumanitĂ© toute entiĂšre, est que le dĂ©tenteur de capital ou dâaction capitaliste choisit de renoncer Ă son enrichissement personnel au dĂ©triment du bonheur de lâhumanitĂ© ou, au contraire, il opte pour le bonheur de lâhumanitĂ© au dĂ©triment de son enrichissement personnel ? Le systĂšme capitaliste est clair Ă ce sujet prioritĂ© au profit financier personnel du dĂ©tenteur de capital ou dâaction. Ăvidemment, dans leurs dĂ©clarations, les capitalistes prĂ©tendent le contraire, en invoquant Dieu ou la Morale » quâils Ćuvrent pour le bonheur de lâhumanitĂ©. Enrichissez-vous ! » proclamait le ministre français Guizot, Ă lâaube du capitalisme. Ă lâĂ©poque du mĂȘme capitalisme devenu triomphant contre le socialisme » plus exactement, capitalisme Ă©tatique, autre dĂ©clara Il nây a pas de honte Ă sâenrichir ! », en ajoutant Quâimporte si le chat est noir ou blanc, lâimportant est quâil attrape la souris ! » Deng Xiao Ping, qui se disait communiste ». Serait-il incorrect de dĂ©duire de ce qui vient dâĂȘtre dit Quâimporte le sort de lâhumanitĂ©, lâimportant est de rĂ©aliser un profit financier !⊠Oui, bien entendu on prĂ©tend que lâenrichissement profitera Ă lâhumanitĂ© entiĂšre. Lâobservation empirique montre qui est le profiteur de cette situation dâabord une minoritĂ© dâindividus, et une amĂ©lioration relative des classes moyennes il faut quâils achĂštent pour produire du profit aux marchands. Quant au reste de lâhumanitĂ©, - qui est la majoritĂ© -, quâelle se dĂ©brouille ou meure. Loi de sĂ©lection sociale, conforme Ă celle naturelle », disent les capitalistes. On objecterait mais la personne qui penserait ainsi serait folle, car, pour rĂ©aliser un profit financier, il est nĂ©cessaire dâexploiter des ĂȘtres humains, il faut des souris » Ă attraper, des exploitĂ©s dâoĂč tirer une plus-value. RĂ©ponse. Observez empiriquement, exactement comme le savant observe un microbe, le comportement rĂ©el en le comparant aux dĂ©clarations des capitalistes. Ne constate-t-on pas les traits essentiels du psychopathe ? Dans un essai, je signalais les observations dâun psychologue canadien. Il nâa rien dâun anarchiste, communiste, gauchiste, complotiste, contestataire. Il est renommĂ© pour ses recherches sur la psychologie criminelle Le Dr Robert Hare, un consultant pour le FBI sur les psychopathes, Ă©tablit des parallĂšles entre un psychopathe et la corporation moderne. Ses conclusions corroborent le comportement suivant dure indiffĂ©rence pour les sentiments d'autrui, incapacitĂ© Ă maintenir des relations durables, imprudent mĂ©pris pour la sĂ©curitĂ© d'autrui, trompeur en mentant Ă rĂ©pĂ©tition et en trompant les autres en vue du profit, incapacitĂ© de faire l'expĂ©rience du sens de culpabilitĂ©, incapacitĂ© Ă se conformer aux normes sociales avec respect pour les comportements licites. » 1 DĂšs lors, concernant la pandĂ©mie actuelle et toute autre, et les maniĂšres de lâaffronter vaccin ou pas, gratuit ou payant, curatif ou dangereux, etc., faut-il sâĂ©tonner du comportement actuel de tout ce qui appartient et se nourrit du systĂšme capitaliste, câest-Ă -dire de la prioritĂ© absolue du profit financier personnel dâune minoritĂ© dâindividus ? RĂ©forme ou rupture ? Une dĂ©claration mâa contraint Ă rĂ©flĂ©chir, dâoĂč la rĂ©daction de ce texte. Une dĂ©putĂ©e italienne, Sara Cunial, parlant au Parlement, dĂ©nonça les mĂ©faits de la gestion actuelle de la pandĂ©mie, allant jusquâĂ demander de dĂ©fĂ©rer Bill Gates pour crime contre lâhumanitĂ© auprĂšs du Tribunal PĂ©nal International 2. En envoyant cette information Ă un ami italien, gĂ©nĂ©ralement bien informĂ©, il resta perplexe Ă propos de cette dĂ©claration. Alors, je lui ai envoyĂ© la dĂ©claration de Robert Kennedy Jr concernant les implications du mĂȘme Bill Gates dans lâaffaire de la pandĂ©mie 3. Lââami italien n resta effarĂ© Est-ce possible ? » Je lui expliquais quâil nây avait pas de quoi lâĂȘtre. En effet, sâil peut exister un capitaliste qui se prive de son capital optant pour une vie ordinaire de citoyen ou en offre une partie pour des Ćuvres bĂ©nĂ©ficiant rĂ©ellement Ă lâhumanitĂ© et non pas exploitant de maniĂšre opportuniste cette action pour augmenter son capital, ce genre de personne est lâexceptionnelle exception Ă la rĂšgle absolument dominante. DĂšs lors, et retournant aux prĂ©misses introductives, nâest-il pas lĂ©gitime, raisonnable et logique de poser la question le systĂšme capitaliste est-il rĂ©formable ?⊠Par exemple, pour une gestion correcte, câest-Ă -dire au bĂ©nĂ©fice de lâhumanitĂ© et non pas dâabord de lâenrichissement financier personnel, suffit-il Ă Sara Cunial de proposer lâenvoi de Bill Gates devant le Tribunal PĂ©nal International ? Suffit-il Ă Robert Kennedy Jr de dĂ©noncer les mĂ©faits de Bill Gates ? Suffit-il aux professeurs Didier Raoult, Stefano Montanari et autres savants non dĂ©pendants financiĂšrement de firmes capitalistes de dĂ©noncer les malfonctionnements du systĂšme sanitaire national et mondial ? Certes, aprĂšs la victoire contre le nazisme et le fascisme Ă la fin de la seconde guerre mondiale, puis durant lâexistence des deux blocs idĂ©ologiques pendant la guerre froide, les dirigeants capitalistes furent contraints, oui contraints, de pratiquer des politiques sociales pour empĂȘcher leurs peuples dâĂȘtre attirĂ©s par le modĂšle social adverse. Mais, Ă prĂ©sent que le capitalisme domine la planĂšte entiĂšre, sous forme privĂ©e ou Ă©tatique, les capitalistes considĂšrent avoir toute la libertĂ© de sâenrichir sans freins, Ă outrance. Ils reviennent au capitalisme sauvage du dĂ©but de ce systĂšme. Ă celles et ceux qui sâĂ©tonnent de les voir mettre en pĂ©ril jusquâĂ lâexistence de lâespĂšce humaine sur terre, notamment par lâexploitation effrĂ©nĂ©e de la nature, par la course aux armements y compris bactĂ©riologiques, faut-il rappeler le caractĂšre psychopathe des partisans du profit avant tout ? Lâhistoire le montre toute oligarchie nâaccepte jamais de disparaĂźtre sans entraĂźner avec elle ceux qui la font disparaĂźtre AprĂšs moi, le dĂ©luge ». Ă lâheure actuelle , cependant 1 les forces dâopposition Ă ce systĂšme capitaliste ne disposent pas dâun rapport de force sociale nationale et mondiale favorable, parce que 2 les peuples sont gĂ©nĂ©ralement anesthĂ©siĂ©s par les moyens de conditionnement et de consentement contrĂŽlĂ©s par les capitalistes, et 3 les dĂ©tenteurs dâun savoir Ă©mancipateur demeurent une minoritĂ© disposant de peu de moyens dâaction et de diffusion de leurs idĂ©es. Faut-il se rĂ©signer ?⊠Rappelons un prĂ©cĂ©dent historique. Dans la GrĂšce puis la Rome antiques, comme dans la Chine antique, existait le systĂšme esclavagiste. Il dominait Ă tel point que, en GrĂšce, les plus Ă©minents » penseurs Platon, Aristote considĂ©raient le systĂšme esclavagiste comme naturel » et Ă©ternel » ; seules de rares personnalitĂ©s Ă contre-courant dĂ©nonçaient lâesclavage comme une tare sociale Ă Ă©liminer AntisthĂšne, DiogĂšne de Sinope, Ăpicure. En Chine, de mĂȘme, le plus Ă©minent » penseur considĂ©rait la domination de la minoritĂ© sur la majoritĂ© comme normale » et appelait uniquement Ă une charitĂ© humaine » Confucius ; lĂ aussi, seules de rares personnalitĂ©s Ă contre-courant dĂ©nonçaient la domination sociale comme une tare Ă Ă©liminer Zhuang Zi. Tous ces contestataires dĂ©fendaient un principe dâauto-gouvernement par lâensemble de la communautĂ© des citoyens. AprĂšs plusieurs siĂšcles, sous le coup des luttes populaires et intellectuelles et les contradictions internes au systĂšme esclavagiste, il disparut dans les poubelles nausĂ©abondes de lâhistoire. Le capitalisme inventa un esclavage adaptĂ© Ă son Ă©poque lâexploitation salariale par le conditionnement Ă la servitude volontaire. Pourquoi, donc, le capitalisme serait-il, comme lâesclavagisme et le fĂ©odalisme auparavant, naturel » et Ă©ternel » ou, encore, le moins pire des systĂšmes » ?⊠Certes, il domine actuellement et dominera un certain temps. Mais les AntisthĂšne, les DiogĂšne de Sinope, les Ăpicure, les Zhuang Zi dâaujourdâhui et de demain, dâune part, et, dâautre part, les rĂ©voltes citoyennes dâaujourdâhui et de demain, faut-il les ignorer, les dĂ©daigner, les mĂ©priser ?⊠Nâest-il pas raisonnable, logique et, - osons le mot -, honorable en cette Ă©poque obscure de capitalisme triomphant, de ne jamais oublier que le microbe nâest rien, le terrain est tout » ?⊠Le terrain, nâest-il pas le niveau de conscience des peuples et de la partie des dĂ©tenteurs de savoir qui en font partie ? Et ce niveau de conscience nâest-il pas Ă stimuler par toute personne intĂ©ressĂ©e non pas au profit financier personnel, mais Ă la dignitĂ© collective de lâespĂšce humaine et de son cadre naturel vie vie ? Par consĂ©quent, lutter pour des rĂ©formes, oui ! Entreprendre toutes les actions possibles pour corriger » les errances », incohĂ©rences » et injustices » on appelait cela les contradictions du systĂšme social capitaliste, oui !⊠Toutefois, est-ce suffisant sans tenir compte de la cause des causes un systĂšme qui donne la prioritĂ© au profit personnel au dĂ©triment du bien-ĂȘtre de lâhumanitĂ© ? Autrement, nâest-on pas dans la situation de personnes se trouvant dans une barque trouĂ©e, se limitant Ă jeter par dessus-bord lâeau envahissante, sans nĂ©anmoins se prĂ©occuper de se munir dâune barque sans trous ? La barque » quâest la planĂšte Terre a des trous dans lâozone, des trous » appelĂ©s bases militaires secrĂštes de guerre nuclĂ©aire et bactĂ©riologique, des trous appelĂ©s spĂ©culations financiĂšres, et des trous qui provoquent des pandĂ©mies mondiales. Quel modĂšle ? Dâaccord, dirait-on, mais, alors, quelle barque » utiliser, par quoi remplacer le capitalisme ?⊠Le systĂšme qui, dans le passĂ©, Ă©tait antagoniste Ă celui capitaliste a, dĂ©sormais, montrĂ© sa tragique inefficacitĂ©. Il sâest rĂ©vĂ©lĂ© trĂšs vite, au-delĂ du vocabulaire de novlangue, nâavoir Ă©tĂ© quâun capitalisme de forme Ă©tatique. Alors, quand on demande lĂ©gitimement Ă ce que les citoyens, les peuples dĂ©cident rĂ©ellement et en rĂ©elle connaissance de cause de leur sociĂ©tĂ©, que demande-t-on ?⊠Une dĂ©mocratie populaire » ?âŠ. Oui, si lâexpression nâa pas Ă©tĂ© prostituĂ©e par des rĂ©gimes qui sâen rĂ©clamaient avec la plus hypocrite des impostures. Autogestion sociale ?⊠Oui, si le terme nâavait pas Ă©tĂ© stigmatisĂ© comme anarchie » en y voyant dĂ©sordre social et utopie ridicule. Toutefois, lâobservation empirique constate le systĂšme capitaliste ne permet pas rĂ©ellement aux citoyens, aux peuples de connaĂźtre correctement les enjeux sociaux pour dĂ©cider raisonnablement qui les reprĂ©senteraient fidĂšlement dans ce domaine. Autrement, le capitalisme serait Ă©liminĂ©. La preuve ?⊠Câest toujours la minoritĂ© des dĂ©tenteurs de capitaux privĂ©s ou Ă©tatiques qui dĂ©cident et gĂšrent la planĂšte, Ă travers des institutions nationales et internationales, dans tous les domaines stratĂ©giques comprenant la santĂ©, Ă©videmment, institutions conçues par eux et appliquĂ©s par leurs employĂ©s convenablement stipendiĂ©s et glorifiĂ©s. Ces derniers sont dâabord les dirigeants politiques Ă©tatiques Ă©lus grĂące Ă lâargent des capitalistes privĂ©s ou Ă©tatiques, ensuite, les idĂ©ologues qui gĂšrent la machine du consentement servile de la majoritĂ© des citoyens. Revenons Ă la gestion sociale par le peuple. Les rares fois oĂč elle exista rĂ©ellement, elle fut noyĂ©e dans le sang. Au sujet de lâappellation de cette gestion sociale, peu importe lâexpression et les termes employĂ©s ; au fond, câest le contenu concret qui importe. Bien entendu, il ne sâagit pas dâun modĂšle » tout prĂȘt Ă appliquer, pas dâune recette toute faite. On a suffisamment constatĂ© le dĂ©sastre du dogmatisme, y compris scientifique » ou rĂ©volutionnaire ». La gestion sociale par les citoyens est une indication, une proposition Ă expĂ©rimenter, de maniĂšre libre, Ă©galitaire et solidaire. Les trois conditions forment une unitĂ© complĂ©mentaire indissociable. Concluons avec un dicton chinois ancien Un voyage commence par un premier pas ». Le voyage vers lâĂ©mancipation de lâhumanitĂ© ne consiste-t-il pas Ă raisonner en distinguant la cause premiĂšre des causes secondaires, le microbe par rapport au terrain, le coup de poing qui frappe une tomate ou un caillou, Ă dĂ©signer un chat, un chat, et un fripon, un fripon ? _____ 1 Plus de dĂ©tails in La guerre, pourquoi ? La paix, comment ?... », disponible in 2 * PubliĂ© sur RĂ©seau International 21 mai 2020, AlgĂ©rie Patriotique 22 mai 2020 et La Tribune Diplomatique Internationale 22 mai 2020 RT@JulietteAlpha17: La lecture de ce communiquĂ© est d'utilitĂ© publique. Pour mieux comprendre l'impact sur toute la #Police. Le terrain n'est rien sans l'investigation et l'investigation n'est rien sans le terrain. Nous sommes un Tout. #SauvezLaPJ đȘđŒ #SauvezLaPJdeCLEMENCEAU #StopReformeDDPN . 25 Aug 2022 20:39:23
Contenu principal Recherche Pied de page Billet de blog 26 nov. 2015 Ce nâest pas facile, toujours le silence se heurte au dĂ©sir de le rompre. On ne va pas trop pas assez en terrasse, alors on lit et voit passer les rĂ©flexions, les analyses. Certaines font vraiment du bien, on finit par entendre des choses. Ce blog est personnel, la rĂ©daction nâest pas Ă lâorigine de ses contenus. Ce nâest pas facile, toujours le silence se heurte au dĂ©sir de le rompre. On ne va pas trop pas assez en terrasse, alors on lit et voit passer les rĂ©flexions, les analyses. Certaines font vraiment du bien, on finit par entendre des choses. Quâon assiste Ă une islamisation de la radicalitĂ© Roy, que les jeunes qui portent une violence comme dans les annĂ©es 70 certains voulaient violemment en dĂ©coudre sont des produits dâĂ©poque, ont choisi la marque Daâech qui proposait la plus grande violence Liogiet, se radicalisent en chambre dans un contexte dâexclusion sociale Khosrokhavar, que le rĂ©cit Daâech fonctionne auprĂšs de jeunes qui ne font pas groupe, lâendoctrinement est individualisĂ©, parfois il est trĂšs kitch, les garçons en chevaliers et les filles en princesses de chevaliers Salmon. DerriĂšre ce pauvre rĂ©cit il y en a un grand, qui nous fiche des frissons celui de lâapocalypse, de la fin des temps. Nos gosses, quelques-uns de nos gosses sont attirĂ©s par le rĂ©cit catastrophique de la fin des temps, ça nous fiche des frissons. AttirĂ©s par les rĂ©cits de la fin des temps, il nây a pas que certains de nos gosses. Câest un ressort de fiction sensationnel, la fin des temps. Jâai notĂ© lister et lire les premiers rĂ©cits dâapocalypse. Lire.Certains de nos enfants, nĂ©s en France ou en Belgique de parents nĂ©s au Maghreb ou nĂ©s en France de parents nĂ©s en France et quâon appelle affreusement de souche », sont plus quâattirĂ©s par les rĂ©cits de fin du monde qui leur proposent une place, un rĂŽle ils y vont, ils vont y jouer, jusquâĂ la mort. Rentrer dans un rĂ©cit, câest vivre dâimaginaire, câest ce que nous faisons tous, câest notre chance et câest notre plaisir, câest le partage du sensible » RanciĂšre, je me prends pour - puis trĂšs vite la chance dâempathie devient un poison, je me prends pour un palestinien, pour un arabe sunnite du Moyen-Orient dont lâintervention amĂ©ricaine en Irak a fait un paria Benraad, la fiction prend toute la place, jadis nous Ă©tions deux, moi ici et lâautre lĂ -bas avec qui je communique, dans la peau de qui je peux me dĂ©placer pour sentir avec lui, nous Ă©tions deux et nous naviguions, je tirais de cette expĂ©rience dâimagination plus dâhumanitĂ©, de la comprĂ©hension, je mettais en oeuvre des choses concrĂštes, dans le lieu le pays, le quartier oĂč jâĂ©tais, puis je suis devenu lui, bien sĂ»r câest la chronologie en moins, je deviens lui, je suis plus royaliste que le roi, comme toujours, la violence a trouvĂ© son chemin, le chemin me permet de faire dâune pierre plein de coups. Ce coup-lĂ je suis ailleurs. Câest virtuel dâabord et ça ne lâest plus. Bon sang, combien de rĂ©volte, quel besoin dâactions avant que. Combien de temps passĂ© Ă tenter de contrĂŽler ses pulsions Ă se les interdire, Ă les rendre coupables, Ă activer un sur-moi plein de haine avant que. Et comme elles font retour, les pulsions, et avec quelle puissance. Jâai notĂ© combien, en France, compte-t-on de radicalisĂ©s ? La population des jeunes de 18 Ă 30 ans, en France, origines des parents confondues, quel chiffre ? Jâai imaginĂ© que la proportion, que je nâai pas cherchĂ© Ă Ă©tablir, me semblerait, nous semblerait ridicule. Ce qui ne dĂ©dramatise rien. Puis, juste Ă la suite, jâai notĂ© aux grands rassemblements que la COP21 attendait en ses marges, combien de jeunes, engagĂ©s non pas autour dâun dĂ©sir de fin du monde mais au contraire autour de celui de prĂ©server le monde commun quâils vivent et veulent vivre, avaient-ils dĂ©cidĂ© de se retrouver ? Comme jâhabite en un lieu dâex frontiĂšre Shenghen et que lâex frontiĂšre est redevenue frontiĂšre, je fais lâexpĂ©rience dâune circulation trĂšs dense dâun cĂŽtĂ© et de lâautre câest que les contrĂŽles sont de nouveau actifs. Hier soir je rĂ©pondais Ă la question de mon fils câest quâils cherchent le jeune gars qui sâest Ă©chappĂ© aprĂšs avoir balancĂ© sa ceinture dâexplosifs dans la poubelle de Montrouge. Non, me rĂ©pondait notre ami. Câest pour Ă©viter que des mouvements dâextrĂȘme gauche - notre ami a lâĂąge de lâextrĂȘme gauche plus que celui de lâultra-gauche - ne dĂ©barquent Ă la COP21. Câest un blocage prĂ©vu bien avant les attentats. Au retour, dans la voiture bloquĂ©e dans les embouteillages et aprĂšs que nous avons allumĂ© puis Ă©teint la radio, mon fils a dit quel dommage que les gars qui sâembarquent dans ces violences-lĂ , qui ont tant dâĂ©nergie, ne se battent pas contre les multinationales, le capitalisme sauvage, la mort annoncĂ©e de la planĂšte.Que le goĂ»t de la fiction est une chance qui tourne poison, que lâempathie ou la capacitĂ© dâimagination peut parfois, quand on est salement manipulĂ©, donner le pire, ou donner des Ă©tats dâesprit bien tristes, on a du mal Ă graduer lâhorreur, on le voit ailleurs. Dans un village que les vagues ou flots ou flux migratoires nâatteint pas, les craindre pourtant, se sentir envahis - câest ce qui explique le nombre de votants FN dans les campagnes, les gens qui votent sont pourvus dâimagination, dâun imaginaire qui se contente de ce quâon lui donne parce quâon croit quâil veut cette pauvretĂ©-lĂ , ou parce quâon croit quâil ne peut rien recevoir ou comprendre dâautre que cette pauvretĂ©-lĂ .Jâai notĂ© surtout ne commence pas Ă faire la liste de toutes les raisons pour lesquelles les mĂ©dia nous vendent comme ils le font le FN, depuis, je dirais, une vingtaine dâannĂ©es. Ne commence pas, parce quâen fait il nây a pas de raisons, il nây a pas une cause, aucun projet lĂ -dedans, on suit un penchant, une pente, sans doute la pente de la facilitĂ©, dâune facilitĂ©. Que la capacitĂ© dâimagination, quand elle rencontre la difficultĂ© Ă faire groupe, Ă ĂȘtre avec les autres sans parler des autres-diffĂ©rents, non, mais des autres-camarades, de classe, de boulot, de quartier, que la capacitĂ© dâimagination, quand on est seul, sans lien, dĂ©rape, nous Ă©chappe, nous fasse un peu fous, on le devine. Il est difficile dâĂȘtre reliĂ©, liĂ© aux autres aux autres-mĂȘmes, aux camarades de classe, de boulot, et aux autres-autres. Câest vrai, câest difficile. Les centres-villes se vident ouvrent les centres commerciaux et ferment les boutiques, les villages sont habitĂ©s par les nĂ©o-ruraux qui sâoccupent de leur jardin et de leur voiture, ne prennent pas les transports en commun car il nây en a pas souvent et nâattendent pas Ă la poste parce que le bureau de poste est fermĂ©. Jâai notĂ© ne parle pas de lâĂ©cole, pas encore du moins parce quâil faudrait alors faire long, trĂšs long. La capacitĂ© dâimagination, quand elle dĂ©bouche sur des engagements mortifĂšres comme celui de certains de nos gosses en Syrie, comme celui de lâadhĂ©sion aux thĂšses du FN, a dĂ» longuement chercher Ă se raccrocher Ă quelque chose, elle avait tant Ă recevoir et Ă donner. Tristesse quâelle nâait pas rencontrĂ© mieux et attention, ici, prĂ©ciser que zut, elle avait de quoi rencontrer mieux, individuellement on peut toujours rencontrer mieux et on est responsable aussi de qui on rencontre, de quoi on rencontre. Un peu comme dans la vie amoureuse. Tu avais tant Ă donner et Ă recevoir que celui ou celle qui est venue pleurer quâil avait besoin de toi et de toi exclusivement pour respirer, tu nây as pas rĂ©sistĂ© et tu tâes retrouvĂ©e sous lâemprise psychique de quelquâun que plus tard tu as pu nommer pervers ? Mais ce nâest pas fichu, tu apprends des rencontres et tu la soignes, peu Ă peu, lâimagination cavaleuse qui fait fi du rĂ©el. Non ? Dans la vie amoureuse tu lâavoueras facilement, ce nâest pas fichu, rien nâest jamais fichu. Est-ce quâon peut dire la mĂȘme chose des engagements qui te mĂšnent sur le terrain dâune guerre de conquĂȘte avec idĂ©ologies dĂ©gueulasses dâexclusion totale et de haine de soi ? Est-ce quâon peut dire pareil des engagements que tu as pris, seul dans ta chambre, de ces engagements qui te mĂšnent Ă croire au diable et Ă le voir devant toi, qui deviens quelque chose comme ça aussi, diable, lâenvers du diable, lâautre absolu ? Est-ce que tu peux faire marche arriĂšre et accepter quâon te fasse dâautres propositions ? Quâon ouvre un autre chemin Ă ton besoin de ⊠De quoi ? Ton besoin de danger ? Je poursuis la comparaison. Dans le choix amoureux passionnel, ce que tout le monde comprend, tant de rĂ©cits nous en sont proposĂ©s, il est Ă©vident que câest par un excĂšs de vie de joie, dâenthousiasme, de capacitĂ© Ă donner et recevoir quâon peut choisir la mort, du moins lâenfer. Voir ceci ; comment dans les choix dingues de certains de nos gosses, la dĂ©sespĂ©rance ils vont tuer et ils vont mourir va de pair avec un Ă©lan de vie une Ă©nergie incroyable. Jâai notĂ© y revenir.Ce nâest pas facile de ne pas ĂȘtre seul. On parle toujours de lien, de lien social mais non, ça ne va pas de soi, parfois on ne sait pas comment on fait pour ĂȘtre dans un groupe. Il faut ne pas avoir honte, il faut accepter de ne pas tout comprendre, il faut faire le clown, il faut ne pas faire le clown, il faut supporter lâennui, il faut avoir des choses Ă dire, il faut penser quelque chose sur chacun des sujets, etc. Pour qui, en rĂ©alitĂ©, est-ce facile, dâĂȘtre dans un groupe ? Et puis il y a la fin de la journĂ©e, les enfants sont couchĂ©s, il pleut, on a bien le dĂ©sir dâaller Ă cette rĂ©union, de faire quelque chose avec et pour les autres - on est fatiguĂ©, on ne sait pas sây prendre. Jâai fui les commentaires dâaprĂšs le 13 novembre. Ceux du quartier, ceux de la rumeur des villes et villages, ceux quâon lit derriĂšre les articles des journaux. Je les craignais. Jâai choisi ce que je lisais, jâai fui, volontairement, les terrasses et les rĂ©seaux. Puis le silence et ma surditĂ© ont pris fin ; ils ont pris fin grĂące Ă une parole dâenfant, une parole dâenfant de 11 ans, une enfant de 6Ăšme, câĂ©tait plus fort quâelle, la parole de lâenfant a jailli en plein cours, hors propos il ne faut pas dire islamistes, Madame. comment il faut dire ?il faut dire terroristes, câest tout. Parce que dans islamistes on entend islam et câest dĂ©gueulasse pour lâ la classe, personne ne lâa contredite, pour les enfants ce jour-lĂ , dans cette classe-lĂ , ça avait lâair clair, il y avait terroristes dâun cĂŽtĂ© et lâhistoire dâun Dieu, quel quâil soit, de lâautre cĂŽtĂ©. Jâai Ă©tĂ© Ă©mue, jâai Ă©tĂ© rassurĂ©e. Bien sĂ»r lâĂ©tat dâurgence permettait de mettre en place des mesures injustes qui risquaient dâenvenimer les choses dans le sens que craignait la petite fille, la confusion, lâamalgame comme on nâarrĂȘtait pas dâentendre le dire plus et plus pour ne pas le craindre et donc ne pas le voir venir, bien sĂ»r les contrĂŽles au faciĂšs on ne pouvait mĂȘme plus les critiquer, bien sĂ»r les villes pouvaient devenir de plus en plus vides et la solitude, avec ses Ă©lans dâimaginations qui ne demandent quâĂ galoper, qui galopent dans le vide de la toile, dâendoctrinement en endoctrinement, de plus en plus lourde. Mais jâai Ă©tĂ© un peu rassurĂ©e. Et je suis sortie de chez moi. Jâai notĂ© le coeur du sujet, le coeur du sujet - mais je ne pouvais pas, jâavais une tristesse de plus, une inavouable, une inaudible, jây viendrai, allons, allons, tu tournes autour, câest vraiment, je me disais, ton imagination Ă toi, galopante, une de solitude, qui ne fait pas autant de mal que dâautres, elle mâa frappĂ©e lĂ , au coeur, au coeur du sujet, vas-y, on verra, je peux pas, pas tout de suite. Je suis sortie de chez moi parce que jâĂ©tais invitĂ©e dans un lieu emblĂ©matique, on dira. Un lieu qui a de la gueule, qui nous renvoie Ă une idĂ©e de lâaccueil, de lâhospitalitĂ©, de la culture. Un lieu qui nâa plus rien Ă prouver parce quâil a tout prouvĂ©, il a fait, il a Ă©tĂ© au coeur de la pensĂ©e et de la fabrication dâobjets bien bons Ă partager. Un lieu hors solitude, hors de la solitude dont on parlait. Un lieu quâont connu les parents de ceux de ma gĂ©nĂ©ration. Puis ceux de ma gĂ©nĂ©ration. Puis ceux de la gĂ©nĂ©ration dâaprĂšs. Il compte encore, ce lieu. Je crois, du moins. Je croyais, du moins. On nây faisait pas nâimporte quoi, aprĂšs les attentats du 13 novembre, on nây faisait pas nâimporte quoi mais ça nâavait aucune sorte de rapport avec les attentats du 13 novembre. CâĂ©tait dans le cadre du festival Migrants scĂšne, le festival de la Cimade, on allait parler de parcours migratoires, dâaccueil des rĂ©fugiĂ©s. On nâavait pas encore entendu le premier ministre sur la question, heureusement ; le festival Ă©tait prĂ©vu de longue date, câĂ©tait une belle chose jâĂ©tais de plus en plus rassurĂ©e que le dĂ©bat prĂ©vu soit maintenu, en mĂȘme temps il nây avait aucune raison pour quâil ne le soit pas, on parlait de personnes fuyant la guerre, celle que mĂšne Daâech mais pas seulement, on parlait du monde comme il nous est, comme il nous est commun ou pas, comme il nous sera, on Ă©tait Ă quelques semaines de la COP21 et on parlait des prĂ©sents et des futurs rĂ©fugiĂ©s climatiques, on expliquait les parcours migratoires, on avait le dĂ©sir que les gens prĂ©sents, nombreux, imaginent moins ce quâon leur donne Ă imaginer mais imaginent mieux, sachent. Soudain la maĂźtresse du lieu emblĂ©matique, en maĂźtresse emblĂ©matique des lieux, interrompit lâintervention. Nous nâĂ©tions que gauchistes Ă cause du discours de qui on en Ă©tait oĂč on en Ă©tait. On ne pouvait pas faire comme si rien ne sâĂ©tait passĂ©. On ne pouvait pas faire comme si depuis vingt ans on nâavait pas renoncĂ© Ă la laĂŻcitĂ©, comme si on nâavait pas cĂ©dĂ© sur le communautarisme. On avait ne pouvait pas faire comme si le problĂšme Ă©tait quâon ne pouvait pas ne pas manger hallal si on voulait ne pas manger hallal. On ne pouvait plus entendre ce discours de perroquets militants que nous Ă©tions alors que nous Ă©tions attaquĂ©s comme nous lâĂ©tions. Bref, la maitresse des lieux Ă©tant la maitresse des lieux et son oeuvre et sa biographie magnifiques comme elles lâĂ©taient, personne ne put vraiment rĂ©pliquer, bien que chacun tenta de le faire. Que le problĂšme nâĂ©tait pas le communautarisme. Que la laĂŻcitĂ© avait Ă©tĂ© pensĂ©e Ă un moment de notre histoire et quâelle pouvait bien ĂȘtre repensĂ©e avec des amĂ©nagements, parce que nous ne vivions pas au XIXĂšme siĂšcle. Que oui, beaucoup de choses sont nĂ©gociables. Que la solitude et lâimagination. Que les jeunes qui ont commis les attentats sont nĂ©s en France et en Belgique. Que nous Ă©tions invitĂ©s Ă parler de migrations. Que. Etc. JâĂ©tais sortie de chez rentrais chez moi, comme aprĂšs un combat de boxe, rouĂ©e de coups. Je nâarrivais plus Ă traduire Ovide. Je lisais Le chevalier de maison-rouge. Sur la route du retour, jâavais entendu, au hasard dâune conversation amicale, autre chose. Je nâavais pas voulu savoir. Je recommençais, avec la surditĂ©. Jâavais entendu dâailleurs, dans la mĂȘme conversation amicale, les 41% dâintention de vote du FN. Mon fils avait dit alors câest bizarre, Ă 20% tu pleurais toutes les larmes de ton corps et lĂ non, tu pleures plus ? Jâavais entendu autre chose, je lâavais un peu oubliĂ© parce que je nâosais pas lâentendre pour de bon, je me censurais. Câest revenu. Jâavais entendu quâĂ lâAssemblĂ©e Nationale, on avait applaudi lâannonce de la mort dâAbdelhamid Abaoud. Jâavais entendu des mots forts, fermes, on souhaitait la mort des monstres, des barbares terroristes responsables des 130 morts parisiens. On voulait Ă©radiquer, frapper, se dĂ©barrasser, etc. Bien sĂ»r par la violence verbale on exorcisait lâhorreur vĂ©cue, le traumatisme. Le monde quâon aimait, terrasses, sports, musiques. Nous. Nous-mĂȘmes, notre plus intime, lâintime de ceux qui savent Ă peu prĂšs mais ce nâest pas si facile ne pas ĂȘtre seuls, trouver le lien, faire du lien, vivre avec les autres proches et les autres-autres, on Ă©tait infiniment choquĂ©s et donc on voulait Ă©radiquer, pas seulement une idĂ©ologie, pas seulement on voulait en finir avec daâesh, on voulait en finir avec lâidĂ©e quâil y avait de lâhumain derriĂšre les jeunes qui prennent les armes et mitraillent de sang froid une foule qui Ă©coute de la musique ou boit un verre en terrasse. On en finissait avec lâhumain, on disait monstre, barbare. Il y a plein de façons de sortir quelquâun de lâhumanitĂ©. On peut refuser de voir son corps enterrĂ©. On peut le traquer Ă mort. On peut lui trancher la tĂȘte. On peut faire exploser son corps, le dĂ©chiqueter. Pour tirer sur les jeunes qui font la fĂȘte il fallait bien quâAbdelhamid Abaud soit allĂ© loin dans la dĂ©shumanisation de ses victimes et dans la sienne propre, et sans doute imaginait-il trĂšs bien ce quâil obtint un corps dĂ©composĂ©, qui nâa plus forme de on tient Ă un fil. On tient chacun Ă un fil. Si on tombe de lâautre cĂŽtĂ©, parfois dangereusement funambules, peut-on revenir ? Qui le sait ? A-t-on des exemples ? On tient Ă un fil. Les maniĂšres de revenir Ă lâhumanitĂ©, câest Ă dire de retrouver lâĂ©quilibre entre toi et moi, lâautre et moi, un imaginaire de bonne distance, existent-elles quand on a basculĂ© ? Je nâen sais rien. Je voudrais savoir. Je me sens concernĂ©e par cette question, infiniment. Jâai notĂ© pourquoi mais pourquoi cette obsession, question devenue principale, alors que, alors que. Si je mâapproche dâune rĂ©ponse, elle est intime et comme tout ce qui est si intime elle nous concerne collectivement.De retour chez moi, aprĂšs le silence suivi du dĂ©bat suivi de la violence verbale suivi du silence de nouveau, de retour chez moi, pleurer, pleurer, en cachette. Il y avait un jeune homme en fuite. Il avait Ă©tĂ© loin, il Ă©tait tombĂ© du fil de notre humanitĂ© oĂč nous marchons tous plus ou moins dangereusement, en funambules, il avait basculĂ©. Je pouvais avoir trĂšs peur de lui. Je connaissais, comme tant de monde, des gens qui avaient Ă©chappĂ© Ă sa folie. Parmi eux, des trĂšs proches. Jâavais tremblĂ© une partie de la nuit. Pas tremblĂ© je mâĂ©tais dĂ©composĂ©e. Jâavais fait une expĂ©rience pas glorieuse rien ne mâintĂ©ressait que de savoir cette nuit-lĂ si D Ă©tait vivant. JâĂ©tais sur un fil, moi aussi. Jâavais eu peur et jâaurai encore trĂšs peur de lui et de ceux qui comme lui sont prĂȘts Ă tout, Ă regarder une foule comme une foule de morts, dĂ©jĂ . Pourtant je ne savais pas rĂ©pondre Ă cette question et sâil revenait ? Sâil revenait Ă lui, sâil regrimpait sur ce fil, du cĂŽtĂ© de lâhumanitĂ© ? Si je posais la question câest que, allons, disons-le, câest incroyablement optimiste, disons mĂȘme quâil y a quelque chose de presque religieux lĂ -dedans je veux bien, si je posais la question tout en imaginant la traque et comment elle finirait, câest que je pensais que jamais jamais personne nâest ce quâil fait, ce quâil dit, ce quâil a fait, en tout cas personne personne ne se rĂ©duit Ă ceci quâil a fait, a dit, a cru, a pensĂ©. Quâil y a un quelque chose dâautre et que ce quelque chose dâautre est parfois si loin quâon nây croit pas, parfois on peut aller le chercher, parfois câest tout prĂšs. Je dis que câest quelque chose que je pensais. En rĂ©alitĂ© câest plus du cĂŽtĂ© de la croyance. Je lâavais, cette croyance, ok. Mais maintenant ça ne me suffisait pas, je voulais savoir si on peut revenir Ă soi, retrouver le petit Ă©quilibre dâĂ peu prĂšs la solitude, la raison, dâĂ peu prĂšs lâimaginaire, si on peut retrouver un point Ă peu prĂšs supportable de vie entre soi et les autres - si on peut, comment le peut-on ? Quâest- ce qui fait quâon hĂ©site ? Quâest-ce qui dĂ©clenche le doute ?Le premier doute ? La premiĂšre image ? Quâest-ce qui fait quâon hĂ©site au moment mĂȘme du basculement ? Câest une question gĂ©nĂ©rale et elle ne prĂ©sume de rien, pas du tout de ce quâa pensĂ©, fait, imaginĂ©, voulu ou pas Salah Abelstam. Je pensais quâon pourrait savoir quelque chose de ça. Je pense quâon pourra savoir quelque chose de ça. Je pense que câest infiniment important pour rĂ©agir Ă ce qui se passe quand certains de nos jeunes, endoctrinĂ©s, tuent dâautres jeunes du mĂȘme Ăąge, de tenter de savoir quelque chose de ça. Important pour comprendre, aprĂšs les phĂ©nomĂšnes dâinhumanitĂ©s dont lâHistoire ne manque pas, ce qui fait quâon peut, peut-ĂȘtre, revenir Ă soi. Parce quâil faut bien quâon revienne. A condition quâon ne tue pas Salah Abelstam, Ă condition quâil donne Ă ceux qui le traquent la possibilitĂ© de ne pas le tuer, Ă condition que ceux qui le traquent soient bien convaincus quâil nâa pas Ă©tĂ© jugĂ©, pas encore, quâil nâest pas condamnĂ©, pas encore, on pourra entendre quelquâun qui sâapprĂȘtait Ă commettre un acte monstrueux et en savoir plus sur le monstre quâon est, quâon est un peu moins, quâon peut ne plus ĂȘtre. Les articles les plus lus Journal â Les affaires financiĂšres de La France insoumise RecommandĂ©s par nos abonnĂ©es Ă la Une de Mediapart Journal â Politique Sexe, chantage et vidĂ©o lâodieux complot Lâentourage du maire Les RĂ©publicains de Saint-Ătienne, GaĂ«l Perdriau, a piĂ©gĂ© son premier adjoint centriste Gilles Artigues, ancien dĂ©putĂ©, en le filmant Ă son insu avec un homme lors dâune soirĂ©e intime, Ă lâhiver 2014, Ă Paris. La vidĂ©o est depuis utilisĂ©e pour le faire chanter, selon une enquĂȘte de Mediapart, qui rĂ©vĂšle les coulisses de cette opĂ©ration. Journal â France Lâexpulsion de lâimam Iquioussen en dĂ©bat devant le Conseil dâĂtat AprĂšs la dĂ©cision du tribunal administratif qui a suspendu lâexpulsion de Hassan Iquioussen vers le Maroc, dĂ©but aoĂ»t, le ministĂšre de lâintĂ©rieur a fait appel. Lâaudience sâest tenue vendredi, et le Conseil dâĂtat doit rendre sa dĂ©cision en dĂ©but de semaine prochaine. Journal â France Quand GĂ©rald Darmanin et Hassan Iquioussen dĂźnaient ensemble Le Conseil dâĂtat se prononce vendredi sur lâexpulsion de lâimam Hassan Iquioussen, souhaitĂ©e par le ministre de lâintĂ©rieur. Mediapart a appris quâavant les municipales de 2014 Ă Tourcoing, GĂ©rald Darmanin avait tentĂ© de sĂ©duire lors dâune rencontre celui qui avait dĂ©jĂ tenu les propos antisĂ©mites qui lui sont aujourdâhui reprochĂ©s. Il cherchait Ă sâattirer les voix des musulmans dans le Nord. Journal â Agriculture Le combat des Ă©leveurs du NdiaĂ«l pour rĂ©cupĂ©rer leurs terres » Dans le nord-ouest du SĂ©nĂ©gal, une coalition de 37 villages proteste depuis dix ans contre lâattribution de 20 000 hectares Ă une entreprise agroalimentaire. Ce conflit foncier illustre un phĂ©nomĂšne gĂ©nĂ©ralisĂ© sur le continent africain lâaccaparement de terres par des multinationales. La sĂ©lection du Club Billet de blog Immigration isoler le ministre de lâIntĂ©rieur Alors que GĂ©rald Darmanin a annoncĂ© sur RTL la prĂ©sentation dâune loi pour lever les rĂ©serves » lĂ©gislatives empĂȘchant lâexpulsion du territoire dâĂ©trangers dĂ©linquants, une centaine d'intellectuelles et de militantes appellent Ă une campagne de mobilisation nationale ». Ils et elles veulent vaincre la politique de calculs rances et de cruautĂ©s dĂ©multipliĂ©es en lui opposant une logique de droits humains et dĂ©mocratiques Ă©galitaires ». par Les invitĂ©s de Mediapart Billet de blog La double peine ne sâassume pas, elle se supprime [REDIFFUSION] Depuis plusieurs jours, le ministre de lâIntĂ©rieur assĂšne des accusations hĂątives, des affirmations approximatives et des contre-vĂ©ritĂ©s, probablement dans le seul but de flatter une certaine partie de lâopinion. Pourtant, câest bel et bien la double peine qui doit ĂȘtre abolie, et non ses faibles remparts. Billet de blog PrĂ©conisations pour les droits des enfants et adolescents isolĂ©s marocains Alors que le ministĂšre de l'IntĂ©rieur mĂšne une campagne aussi nausĂ©abonde que dangereuse contre les Ă©trangers, qu'ils soient en situation rĂ©guliĂšre ou pas, alors qu'il s'apprĂȘte Ă dĂ©poser un projet de loi visant Ă les priver de davantage de droits, SOS Migrants mineurs entend contribuer aux dĂ©bats urgents Ă mener avant cette nouvelle offensive gouvernementale. Billet de blog Estrosi, toujours aussi fier de dĂ©loger des sans-abris [REDIFFUSION] Le localement tout-puissant maire de Nice est en grande forme aprĂšs avoir fait Ă Darmanin des recommandations » en matiĂšre dâimmigration que nâaurait pas reniĂ©es Le Pen pĂšre dans ses plus belles heures, voilĂ que, en pleine canicule, il se rengorge dâavoir dĂ©logĂ© de leur campement de fortune des sans-abri vivant dans leurs tentes en plein soleil, sur une jetĂ©e. par Mouais, le journal dubitatifLemicrobe n'est rien. Le terrain est tout. Claude Bernard. 15 L'art c'est moi, la science c'est nous. Claude Bernard. 12 La vĂ©ritĂ© scientifique sera toujours plus belle que les crĂ©ations de notre imagination et que les illusions de notre ignorance. Claude Bernard. 7 Il ne suffit pas de dire : je me suis trompĂ© ; il faut dire comment on s'est trompĂ©. Mon cher lecteur, Les bourses sâenfoncent dans la crise sous couvert de coronavirus. Elles doublent leurs pertes dâhier Ă Wall Street avec -7,5% pour le Dow Jones et -6% pour le S&P500. La volatilitĂ© sâenvole aujourdâhui VIX laissant sâinstaller un climat baissier⊠MalgrĂ© les dĂ©clarations plus quâultra-accomodantes des banques centrales. Et je maintiens mon analyse dâun point de vue Ă©conomique, le coronavirus nâest quâ un rĂ©vĂ©lateur des faiblesses de nos Ă©conomies et plus gĂ©nĂ©ralement de nos sociĂ©tĂ©s. Quelle nâa pas Ă©tĂ© ma surprise en dĂ©couvrant aujourdâhui ce texte remarquable de Xavier Bazin Câest Ă mon avis la meilleure analyse sur le danger rĂ©el du virus et Xavier Bazin y dĂ©veloppe la thĂšse du Dr BĂ©champ, contemporain de Pasteur qui dĂźt de lui BĂ©champ avait raison, le microbe nâest rien, le terrain est tout ». Le terrain ? Xavier Bazin explique avec une grande clartĂ© que la santĂ© gĂ©nĂ©rale dâune population le terrain importe sans doute plus que le virus lui-mĂȘme ce nâest pas pour rien que la grippe espagnole sĂ©vit Ă la fin de la PremiĂšre Guerre mondiale sur des populations affaiblies par la guerre et ses privations. Ce nâest pas non plus pour rien que le coronavirus est bien plus lĂ©tal sur les Chinois Ă majoritĂ© fumeurs et trĂšs exposĂ©s Ă la pollution que dans le reste du monde. Le virus rĂ©vĂšle au niveau microscopique les faiblesses de notre organisme comme il rĂ©vĂšle les faiblesses de nos sociĂ©tĂ©s au niveau macroscopique et Ă©conomique. LâĂ©pidĂ©miologiste Luc PĂ©rino souligne dailleurs que Un virus nâa pas intĂ©rĂȘt Ă tuer son hĂŽte car, en le tuant, il disparaĂźt aussi. Les mĂ©dias, qui ne sâintĂ©ressent quâaux pics, ne parlent plus du Sras ni du Mers, mais ils sont toujours actifs. » Nous avons donc des raisons sĂ©rieuses de ne pas surestimer lâampleur de cette crise. Et pensez bien que ce que je vous dis, les autoritĂ©s le savent encore mieux que moi. Alors pourquoi cet emballement mĂ©diatique et ce soudain dĂ©crochage boursier ? Les signaux sont nets, il y a de la panique au sommet panique politique Ă Paris la passe dâarme entre Buzin et Hidalgo sur le virus est plus que dĂ©plorable, panique Ă©conomique et panique monĂ©taire. Câest que nous sommes extraordinairement fragiles sur tous ces plans. Nos sociĂ©tĂ©s ne font plus corps ». Nos Ă©conomies nâont plus aucune rĂ©silience et nos monnaies ne sont plus que des totems qui ne tiennent quâĂ la facilitĂ© et Ă lâaveuglement collectif. Je lisais hier dans Les Ăchos que lâEurope tente dâendiguer la crise sans rĂ©tablir de contrĂŽles aux frontiĂšres » suivi immĂ©diatement de cette phrase les EuropĂ©ens tentent de sâorganiser sans cĂ©der Ă la panique ». Quel Ă©trange parallĂšle entre le contrĂŽle aux frontiĂšres » et la panique ». Le mĂȘme raisonnement a Ă©tĂ© tenu il nây a pas si longtemps avec la peste porcine lorsque lâOMC a interdit les embargos sanitaires sur la viande de porc. RĂ©sultat, un quart du cheptel mondial de porc a dĂ» ĂȘtre abattu crĂ©ant une pĂ©nurie de protĂ©ines qui sâinstalle pour longtemps le prix du porc en France a bondi de 50% alors que nous nâavons pas Ă©tĂ© touchĂ©s. Je ne doute pas de la difficultĂ© Ă apporter la bonne rĂ©ponse Ă la crise du coronavirus et je ne doute pas non plus de notre Ă©chec si nous restons aveuglĂ©s dâidĂ©ologie nĂ©olibĂ©rale au dĂ©triment de lâefficacitĂ© et de la luciditĂ©. AprĂšs tout, rĂ©tablir des contrĂŽles aux frontiĂšres nâa rien de scandaleux et lâon pourrait bien se souvenir de certaines vertus oubliĂ©es de cet exercice fondamental de notre souverainetĂ©. Câest peut-ĂȘtre cela quâils craignent. Nous pourrions estimer collectivement que le coronavirus nâest pas diffĂ©rent de la grippe saisonniĂšre et ne rien changer Ă nos habitudes. Nous pourrions au contraire choisir de prendre des mesures de prĂ©cautions et nous protĂ©ger prĂ©ventivement. Je ne crois pas quâun choix soit meilleur que lâautre ou en tout cas, que nous ayons les Ă©lĂ©ments pour trancher avec certitude. Mais quelle Ă©trange façon de laisser nos frontiĂšres ouvertes tout en laissant sâinstaller un climat mĂ©diatique si anxiogĂšne nous avons le pire des deux choix mais de choix nous nâen avons eu aucun tant nos dirigeants ont perdu pied avec la rĂ©alitĂ©. Nous observons dans cette crise un bouquet de rĂ©actions pathologiques qui accompagnent gĂ©nĂ©ralement les grandes crises sanitaires de notre histoire par exemple la grande peste de 1720 Ă Marseille. Notre chance est que le coronavirus ne soit pas plus mortel. Notre malheur est que nous ne sachions rĂ©agir face Ă ce risque⊠Alors que cette partie, elle, est entre nos mains. Face Ă lâeffondrement de nos structures politiques et sociales, le salut de lâinvestisseur se trouve dans le local et lâinaltĂ©rable, dans lâinvestissement de proximitĂ© et dans lâor, qui sont deux piliers de longue date de Risque & Profit que je vous invite Ă dĂ©couvrir en cliquant ICI. Ă votre bonne fortune, Guy de La Fortelle
Cettephrase est souvent citĂ©e. Elle aurait Ă©tĂ© prononcĂ©e par Antoine BĂ©champ biologiste de renom, et reprise par Pasteur sur son lit de mort. Elle signifie quâen biologie (et donc en mĂ©dicine), lâimportant nâest pas tant dâĂ©radiquer la maladie que de renforcer les mĂ©canismes vitaux du corps.
Lemicrobe n'est rien. C'est le terrain qui est tout. C'est le terrain qui est tout. Quand Claude Bernard prononce cette phrase en 1845 lors de la remise du prix de physiologie de lâAcadĂ©mie des sciences, il Ă©voque bien avant tout le Cettephilosophie indique Ă©galement que chaque ĂȘtre vivant est indissociablement reliĂ© Ă un ordre universel incluant la Nature et les Ă©toiles: le Cosmos. Chaque individu est alors une partie de l'Univers et, Ă ce titre, reçoit et Ă©met en y83yUIX.