28 septembre 2008 7 28 /09 /septembre /2008 2040 Lâautomne On voit tout le temps, en automne, Quelque chose qui vous Ă©tonne, Câest une branche, tout Ă coup, Qui sâeffeuille dans votre cou. Câest un petit arbre tout rouge, Un, dâune autre couleur encor, Et puis, partout, ces feuilles dâor Qui tombent sans que rien ne bouge. Nous aimons bien cette saison, Mais la nuit si tĂŽt va descendre ! Retournons vite Ă la maison RĂŽtir nos marrons dans la cendre. Lucie Delarue-Mardrus Published by Les CE2 - dans PoĂ©sie
Le bel automne est revenu Ă pas menus, menus, Le bel automne est revenu Dans le brouillard, sans qu'on s'en doute, Il est venu par la grand'route HabillĂ© d'or et de carmin. Et tout le long de son chemin, Le vent bondit, les pommes roulent, Il pleut des... Lire la suite L'automne On voit tout le temps, en automne, Quelque chose qui vous Ă©tonne, C'est une branche, tout Ă coup, Qui s'effeuille dans votre cou. C'est un petit arbre tout rouge, Un, d'une autre couleur encor, Et puis, partout, ces feuilles d'or Qui tombent... Lire la suite LâĂ©cureuil Un mur de mousse Un toit de feuilles La vie est douce Pour lâĂ©cureuil. Quatre noisettes Unâ pairâ de glands Il fait la fĂȘte Ă tout venant. Et puis sâendort Automnement Et puis sâendort Comme un enfant. Marie Litra - l_ecureuil_marie_litra... Lire la suite LâĂ©cureuil et la feuille Un Ă©cureuil, sur la bruyĂšre, Se lave avec de la lumiĂšre. Une feuille morte descend, Doucement portĂ©e par le vent. Et le vent balance la feuille Juste au-dessus de lâĂ©cureuil ; Le vent attend, pour la poser LĂ©gĂšrement sur la bruyĂšre,... Lire la suite Feuille rousse, feuille folle Tourne,tourne,tourne et vole! Tu voltiges au vent lĂ©ger Comme un oiseau apeurĂ©. Feuille rousse,feuille folle Sur le chemin de l'Ă©cole, J' ai rempli tout mon panier Des jolies feuilles du sentier. Feuille rousse, feuille folle!... Lire la suite Chanson dâautomne Les sanglots longs Des violons De lâautomne Blessent mon coeur Dâune langueur Monotone. Tout suffocant Et blĂȘme, quand Sonne lâheure, Je me souviens Des jours anciens Et je pleure Et je mâen vais Au vent mauvais Qui mâemporte Deçà , delĂ ,... Lire la suite AUTOMNE Odeur des pluies de mon enfance Derniers soleils de la saison ! A sept ans comme il faisait bon AprĂšs dâennuyeuses vacances, Se retrouver dans sa maison ! La vieille classe de mon pĂšre, Pleine de guĂȘpes Ă©crasĂ©es, Sentait lâencre, le bois, la craie... Lire la suite Automne malade Automne malade et adorĂ© Tu mourras quand lâouragan soufflera dans les roseraies Quand il aura neigĂ© Dans les vergers Pauvre automne Meurs en blancheur et en richesse De neige et de fruits mĂ»rs Au fond du ciel Des Ă©perviers planent Sur les... Lire la suite Automne Dans le brouillard sâen vont un paysan cagneux Et son bĆuf lentement dans le brouillard dâautomne Qui cache les hameaux pauvres et vergogneux Et sâen allant lĂ -bas le paysan chantonne Une chanson dâamour et dâinfidĂ©litĂ© Qui parle dâune bague et... Lire la suite Automne Matins frileux Le vent se vĂȘt de brume ; Le vent retrousse au cou des pigeons bleus Les plumes. La poule appelle Le pĂ©piant fretin de ses poussins Sous lâaile. Panache au clair et glaive nu Les lansquenets des girouettes Pirouettent. Lâair est... Lire la suite
Voicile temps des laboureurs. Pierre Menanteau. Lâautomne . On voit tout le temps, en automne, Quelque chose qui vous Ă©tonne, Câest une branche tout Ă coup, Qui sâeffeuille dans votre cou. Câest un petit arbre tout rouge, Un, dâune autre couleur encor, Et puis partout, ces feuilles dâor. Qui tombent sans que rien ne bouge. Nous aimons bien cette maison, Mais La couleur vertetrembleentre les mainsde l'automneLa mort maquilleles continuer... Deux vieux marins des mers du NordS'en revenaient, un soir d'automne,De la continuer... Au temps de la Toussaint, lorsque les cimetiĂšresSâornent de cyclamens, de buis continuer... Dans le brouillard s'en vont un paysan cagneuxEt son boeuf lentement dans le brouillard continuer... Le vent tourbillonnant, qui rabat les volets,LĂ -bas tord la forĂȘt comme une continuer... A Jules riviĂšre s'Ă©coule avec lenteur. Ses eauxMurmurent, prĂšs continuer... Vois ce fruit, chaque jour plus tiĂšde et plus vermeil,Se gonfler doucement aux continuer... Matins frileuxLe temps se vĂȘt de brume ;Le vent retrousse au cou des pigeons continuer... L'automneinonde nos regretsdâun lustre inconsĂ©quent et dâune couleur bronzeces continuer... Automne malade et adorĂ©Tu mourras quand l'ouragan soufflera dans les roseraiesQuand continuer... Les sanglots longsDes violonsDe l'automneBlessent mon coeurD'une continuer... Ă Charles HenrySur le gazon dĂ©verdi, passent - comme un troupeau dâoiseaux continuer... IBientĂŽt nous plongerons dans les froides tĂ©nĂšbres ;Adieu, vive clartĂ© continuer... Dans le parc aux lointains voilĂ©s de brume, sousLes grands arbres dâoĂč tombe continuer... Dans le silencieux automneD'un jour mol et soyeux,Je t'Ă©coute en fermant les continuer... Quand de la divine enfant de NorvĂšge,Tout tremblant d'amour, j'osai m'approcher,Il continuer... Parmi la chaleur accablanteDont nous torrĂ©fia l'Ă©tĂ©,Voici se glisser, encor continuer... Le ciel se fait lourd quand rĂąlent les pupitresAnnonçant dans la cour un vide continuer... Sous des cieux faits de filasse et de suie,D'oĂč choit morne et longue la pluie,Voici continuer... Sors de ta chrysalide, ĂŽ mon Ăąme, voiciL'Automne. Un long baiser du soleil a continuer... C'est bien mon deuil, le tien, ĂŽ l'automne derniĂšre !RĂąles que roule, au vent continuer... Rayures d'eau, longues feuilles couleur de brique,Par mes plaines d'Ă©ternitĂ© continuer... Salut ! bois couronnĂ©s d'un reste de verdure !Feuillages jaunissants sur les continuer... Sois le bienvenu, rouge Automne,Accours dans ton riche appareil,Embrase le continuer... Voici venu le froid radieux de septembre Le vent voudrait entrer et jouer dans continuer... A toute autre saison je prĂ©fĂšre l'automne ;Et je prĂ©fĂšre aux chants des arbres continuer... L'azur n'est plus Ă©gal comme un rideau sans feuille, Ă tout moment, tressaille, continuer... L'illusion bleue du ciella froide prĂ©sence du ventl'adagio du soleille continuer... Sentez-vous cette odeur, cette odeur fauve et roussede beau cuir neuf, chauffĂ© continuer... Peut-ĂȘtre un hĂ©risson qui vient de naĂźtre ?Dans la mer, ce serait un oursin, continuer... La glycine est fanĂ©e et morte est l'aubĂ©pine ;Mais voici la saison de la bruyĂšre continuer... Adieu, paniers ! Les vendanges sont faites !Quâattends-tu, graine que je sais, continuer... Le vent dâautomne, aux bruits lointains des mers pareil,Plein dâadieux solennels, continuer... Parfois, quand le brouillard, vient assombrir nos routes,Et qu'au fond du tunnel, continuer... Comme je l'aime le vent d'automnequand je l'entends Ă ma fenĂȘtreEt qu'il continuer... Le printemps est loin, si loinLes champs sont roses sombresDans le fil d'une continuer... L'automne fait les bruits froissĂ©sDe nos tumultueux l'eau tombent continuer... PrintempsLe printemps va bientĂŽt naĂźtre. Les hirondellesPour que l'azur s'en continuer... En bas, il y a une jolie mĂ©sangeAvec un ver en bec ; la voici qui le mangeDans continuer... Un beau ciel de novembre aux clartĂ©s automnalesBaignait de ses tiĂ©deurs les continuer... Sous ces rayons clĂ©ments des soleils de septembreLe ciel est doux, mais pĂąle, continuer... Aux jours oĂč les feuilles jaunissent,Aux jours oĂč les soleils finissent,HĂ©las continuer... L'automne mange le tempscomme un insecte secavale le reflet continuer... De boue le chemin est arbres encore vivement pluie rĂ©cente continuer... LâAutomne sâexaspĂšre ainsi quâune Bacchante,Folle du sang des fruits et continuer... Câest un matin⊠non pas un matin de CorotAvec des arbres et des nymphes â continuer... C'est l'heure exquise et matinaleQue rougit un soleil travers la continuer... Vie sacrifiĂ©e d'une journĂ©e sans soleilLes arbres tombant, sans continuer... Les grand'routes tracent des croixA l'infini, Ă travers bois ;Les grand'routes continuer... Je lui dis La rose du jardin, comme tu sais, dure peu ;et la saison des roses continuer... Mais des nuits dâautomneGoĂ»tons les douceurs ;Quâaux aimables fleursSuccĂšde continuer... Octobre est doux. - L'hiver pĂšlerin s'achemineAu ciel oĂč la derniĂšre hirondelle continuer... VoilĂ les feuilles sans sĂšveQui tombent sur le gazon,VoilĂ le vent qui s'Ă©lĂšveEt continuer... Octobre m'a toujours fichĂ© dans la dĂ©tresse ;Les Usines, cent goulots fumant continuer... ChĂątaignes rabotĂ©es de lumiĂšreet de silence aussi,comme des coquillagesblessĂ©s continuer... Octobre glorieux sourit Ă la dirait que l'Ă©tĂ© ranime les continuer... Ă peine les faucheurs ont engrangĂ© les gerbesQue dĂ©jĂ les chevaux Ă l'araire continuer... Ăcoutez c'est le bruit de la joyeuse airĂ©eQui, dans le poudroĂźment d'une continuer... Maintenant, plus d'azur clair, plus de tiĂšde haleine,Plus de concerts dans l'arbre continuer... Les enfants des morts vont jouerDans le cimetiĂšreMartin Gertrude Hans et HenriNul continuer... Aux branches que l'air rouille et que le gel mordore,Comme par un prodige inouĂŻ continuer... Le ciel s'est libĂ©rĂ© de ses vapeurs torrides,Les jours se sont dĂ©faits des continuer... Je suis soumis au Chef du Signe de l'AutomnePartant j'aime les fruits je dĂ©teste continuer... Ils me disent, tes yeux, clairs comme le cristal " Pour toi, bizarre amant, quel continuer... Mon Ăąme vers ton front oĂč rĂȘve, ĂŽ calme soeur,Un automne jonchĂ© de taches continuer... Vois-tu prĂšs des cohortes bovinesChoir les feuilles dans les ravines,Dans continuer... En ce temps-lĂ , JĂ©sus, seul avec Pierre, erraitSur la rive du lac, prĂšs de continuer... L'aurore automnale amĂšne la nostalgieDe la Bretagne et de son ocre continuer... Les choses qui chantent dans la tĂȘteAlors que la mĂ©moire est absente,Ecoutez, continuer... Vous laissez tomber vos mains rouges,Vigne vierge, vous les laissez tomberComme continuer... Voici que la saison dĂ©cline,L'ombre grandit, l'azur dĂ©croĂźt,Le vent fraĂźchit continuer... Lautomne. On voit tout le temps, en automne Quelque chose qui vous Ă©tonne, Câest une branche tout Ă coup, Qui sâeffeuille dans votre cou ; Câest un petit arbre tout rouge, Un, dâune autre couleur encor, Et puis partout, ces feuilles dâor Qui tombent sans que rien ne bouge. Nous aimons bien cette saison, Mais la nuit si tĂŽt va Slides 26 Download presentation L'automne On voit tout le temps, en automne, Quelque chose qui vous Ă©tonne, C'est une branche, tout Ă coup, Qui s'effeuille dans votre cou. C'est un petit arbre tout rouge, Un, d'une autre couleur encor, Et puis, partout, ces feuilles d'or Qui tombent sans que rien ne bouge. Nous aimons bien cette saison, Mais la nuit si tĂŽt va descendre ! Retournons vite Ă la maison RĂŽtir nos marrons dans la cendre. Lucie Delarue-Mardrus 1874 -1945. Mon Ăąme vers ton front oĂč rĂȘve, ĂŽ calme sĆur, Un automne jonchĂ© de taches de rousseur, Et vers le ciel errant de ton Ćil angĂ©lique Monte, comme dans un jardin mĂ©lancolique. . . StĂ©phane MallarmĂ©. Il y a des pĂ©riodes oĂč l'inspiration coule avec vivacitĂ© et originalitĂ© dans les neurones. C'est ainsi qu'Ă chaque automne un vent mauvais emporte pour moi les merveilleuses feuilles rousses et mordorĂ©es qui tombent en tourbillonnant sur le sol. . . Denis Langlois. Nombreuses sont les joies de ce monde - les femmes, les fruits, les idĂ©es. Mais fendre cette mer-lĂ , par un tendre automne, en murmurant le nom de chaque Ăźle, je crois qu'il n'est pas de joie qui, davantage, plonge le cĆur de l'homme dans le Paradis. Nulle part ailleurs on ne passe aussi sereinement ni plus aisĂ©ment de la rĂ©alitĂ© au rĂȘve. Nikos Kazantzakis. Ce qu'il y a parfois de beau avec l'automne, c'est lorsque le matin se lĂšve aprĂšs une semaine de pluie, de vent et brouillard et que tout l'espace, brutalement, semble se gorger de soleil. Victor-LĂ©vy Beaulieu. L'automne est une saison oĂč les couleurs de l'Ă©tĂ© laissent la place Ă une symphonie d'odeurs et de lumiĂšres qui Ă©clatent pour laisser place Ă l'hiver, sombre et plus monotone. Philippe Deuscher. Un visage n'est jamais si beau, si Ă©mouvant, qu'Ă son automne. Charles Juliet. La vieillesse embellit tout elle a l'effet du soleil couchant dans les beaux arbres d'octobre. Maurice Chapelan. Si vous voulez voir la nature belle et vierge comme une fiancĂ©e, allez lĂ par un jour de printemps ; si vous voulez calmer les plaies saignantes de votre cĆur, revenezy par les derniers jours de lâautomne ; au printemps, lâamour y bat des ailes Ă plein ciel, en automne on y songe Ă ceux qui ne sont plus. HonorĂ© de Balzac. Automne malade et adorĂ© - Tu mourras quand l'ouragan soufflera dans les roseraies Quand il aura neigĂ© dans les vergers - Pauvre automne ! Meures en blancheur - Et en richesse de neige et fruits mĂ»rs. Apollinaire. L'automne est une saison sage et de bon conseil. FĂ©lix-Antoine Savard. L'Automne est le printemps de l'hiver. Henri de Toulouse-Lautrec. L'automne est un deuxiĂšme ressort oĂč chaque feuille est une fleur. Albert Camus. L'automne est un andante mĂ©lancolique et gracieux qui prĂ©pare admirablement le solennel adagio de l'hiver. George Sand. Citations et images prises sur le Net. Musique de Cortazar Leaves in the wind. Conception et montage L. Cavallari Date Septembre 2015. lilymage [email protected] com Mes diaporamas sont hĂ©bergĂ©s chez www. imagileonation. com www. chezjoeline. com Lautomne On voit tout le temps, en automne, Quelque chose qui vous Ă©tonne, Câest une branche, tout Ă coup, Qui sâeffeuille dans votre cou. Câest un petit arbre tout rouge, Un, dâune autre couleur encore, Et puis, partout, ces feuilles dâor Qui tombent sans que rien ne bouge. [] Lucie Delarue-Mardrus (1874-1945) Elle a aimĂ© rĂ©pĂ©ter ces deux strophes, PoĂšmes choisis Automne I Automne II Automne malade Chanson dâautomne Chant dâautomne Lâautomne I Lâautomne II Lâautomne III Le PoĂšme Japonais Matin d'Octobre Soir d'automne Soir d'octobre Droit d'utiliser Ă des fins non commerciales, de partager ou d'adapter l'Ćuvre. Pour cela, vous devez la crĂ©diter, intĂ©grer un lien vers cette page du site et indiquer si des modifications ont Ă©tĂ© effectuĂ©es. Les nouvelles Ćuvres créées Ă partir de celle-ci seront sous les mĂȘmes conditions. Quand chutent les secondes Avec le passĂ© pour cible Aucune heure qui vaille. Automne pluvieux Les jours raccourcissent Mon bien-ĂȘtre aussi. Orageux problĂšmes Mais derriĂšre tout nuage Il y a un ciel bleu. â StĂ©phen Moysan Des espoirs, ĂŽ dĂ©sespoir Atteignant la saison de leur majoritĂ© Les feuilles Pudiques Rougissent Ă l'idĂ©e de devoir DĂ©shabiller Un arbre Pour leur premiĂšre fois Automne â Essence/Neige Twitter Automne malade Automne malade et adorĂ© Tu mourras quand lâouragan soufflera dans les roseraies Quand il aura neigĂ© Dans les vergers Pauvre automne Meurs en blancheur et en richesse De neige et de fruits mĂ»rs Au fond du ciel Des Ă©perviers planent Sur les nixes nicettes aux cheveux verts et naines Qui nâont jamais aimĂ© Aux lisiĂšres lointaines Les cerfs ont bramĂ© Et que jâaime ĂŽ saison que jâaime tes rumeurs Les fruits tombant sans quâon les cueille Le vent et la forĂȘt qui pleurent Toutes leurs larmes en automne feuille Ă feuille Les feuilles Quâon foule Un train Qui roule La vie SâĂ©coule â Guillaume Apollinaire 1880-1918 Alcools Chanson dâautomne Les sanglots longs Des violons De lâautomne Blessent mon cĆur Dâune langueur Monotone. Tout suffocant Et blĂȘme, quand Sonne lâheure, Je me souviens Des jours anciens Et je pleure ; Et je mâen vais Au vent mauvais Qui mâemporte Deçà , delĂ , Pareil Ă la Feuille morte. â Paul Verlaine 1844-1896 PoĂšmes saturniens Chant dâautomne Partie I BientĂŽt nous plongerons dans les froides tĂ©nĂšbres ; Adieu, vive clartĂ© de nos Ă©tĂ©s trop courts ! Jâentends dĂ©jĂ tomber avec des chocs funĂšbres Le bois retentissant sur le pavĂ© des cours. Tout lâhiver va rentrer dans mon ĂȘtre colĂšre, Haine, frissons, horreur, labeur dur et forcĂ©, Et, comme le soleil dans son enfer polaire, Mon coeur ne sera plus quâun bloc rouge et glacĂ©. JâĂ©coute en frĂ©missant chaque bĂ»che qui tombe ; LâĂ©chafaud quâon bĂątit nâa pas dâĂ©cho plus sourd. Mon esprit est pareil Ă la tour qui succombe Sous les coups du bĂ©lier infatigable et lourd. Il me semble, bercĂ© par ce choc monotone, Quâon cloue en grande hĂąte un cercueil quelque part. Pour qui ? â CâĂ©tait hier lâĂ©tĂ© ; voici lâautomne ! Ce bruit mystĂ©rieux sonne comme un dĂ©part. â Charles Baudelaire 1821-1867 Les fleurs du mal Lâautomne Salut ! bois couronnĂ©s dâun reste de verdure ! Feuillages jaunissants sur les gazons Ă©pars ! Salut, derniers beaux jours ! Le deuil de la nature Convient Ă la douleur et plaĂźt Ă mes regards ! Je suis dâun pas rĂȘveur le sentier solitaire, Jâaime Ă revoir encor, pour la derniĂšre fois, Ce soleil pĂąlissant, dont la faible lumiĂšre Perce Ă peine Ă mes pieds lâobscuritĂ© des bois ! Oui, dans ces jours dâautomne oĂč la nature expire, A ses regards voilĂ©s, je trouve plus dâattraits, Câest lâadieu dâun ami, câest le dernier sourire Des lĂšvres que la mort va fermer pour jamais ! Ainsi, prĂȘt Ă quitter lâhorizon de la vie, Pleurant de mes longs jours lâespoir Ă©vanoui, Je me retourne encore, et dâun regard dâenvie Je contemple ses biens dont je nâai pas joui ! Terre, soleil, vallons, belle et douce nature, Je vous dois une larme aux bords de mon tombeau ; Lâair est si parfumĂ© ! la lumiĂšre est si pure ! Aux regards dâun mourant le soleil est si beau ! Je voudrais maintenant vider jusquâĂ la lie Ce calice mĂȘlĂ© de nectar et de fiel ! Au fond de cette coupe oĂč je buvais la vie, Peut-ĂȘtre restait-il une goutte de miel ? Peut-ĂȘtre lâavenir me gardait-il encore Un retour de bonheur dont lâespoir est perdu ? Peut-ĂȘtre dans la foule, une Ăąme que jâignore Aurait compris mon Ăąme, et mâaurait rĂ©pondu ? ⊠La fleur tombe en livrant ses parfums au zĂ©phire ; A la vie, au soleil, ce sont lĂ ses adieux ; Moi, je meurs; et mon Ăąme, au moment quâelle expire, Sâexhale comme un son triste et mĂ©lodieux. â Alphonse de Lamartine 1790-1869 MĂ©ditations poĂ©tiques Lâautomne Sois le bienvenu, rouge Automne, Accours dans ton riche appareil, Embrase le coteau vermeil Que la vigne pare et festonne. PĂšre, tu rempliras la tonne Qui nous verse le doux sommeil ; Sois le bienvenu, rouge Automne, Accours dans ton riche appareil. DĂ©jĂ la Nymphe qui sâĂ©tonne, Blanche de la nuque Ă lâorteil, Rit aux chants ivres de soleil Que le gai vendangeur entonne. Sois le bienvenu, rouge Automne. â ThĂ©odore de Banville 1823-1891 Les cariatides Lâautomne Voici venu le froid radieux de septembre Le vent voudrait entrer et jouer dans les chambres ; Mais la maison a lâair sĂ©vĂšre, ce matin, Et le laisse dehors qui sanglote au jardin. Comme toutes les voix de lâĂ©tĂ© se sont tues ! Pourquoi ne met-on pas de mantes aux statues ? Tout est transi, tout tremble et tout a peur ; je crois Que la bise grelotte et que lâeau mĂȘme a froid. Les feuilles dans le vent courent comme des folles ; Elles voudraient aller oĂč les oiseaux sâenvolent, Mais le vent les reprend et barre leur chemin Elles iront mourir sur les Ă©tangs demain. Le silence est lĂ©ger et calme ; par minute Le vent passe au travers comme un joueur de flĂ»te, Et puis tout redevient encor silencieux, Et lâAmour qui jouait sous la bontĂ© des cieux Sâen revient pour chauffer devant le feu qui flambe Ses mains pleines de froid et ses frileuses jambes, Et la vieille maison quâil va transfigurer Tressaille et sâattendrit de le sentir entrer. â Anna de Noailles 1876-1933 Le coeur innombrable Le PoĂšme Japonais Soir dâautomne - Il est un bonheur aussi Dans la solitude. De temps en temps Les nuages nous reposent De tant regarder la lune. Rien qui mâappartienne Sinon la paix du cĆur Et la fraĂźcheur de lâair. Buson - Basho - Issa â StĂ©phen Moysan En route vers l'Horizon Matin d'Octobre C'est l'heure exquise et matinale Que rougit un soleil soudain. A travers la brume automnale Tombent les feuilles du jardin. Leur chute est lente. Ou peut les suivre Du regard en reconnaissant Le chĂȘne Ă sa feuille de cuivre, L'Ă©rable Ă sa feuille de sang. Les derniĂšres, les plus rouillĂ©es, Tombent des branches dĂ©pouillĂ©es Mais ce n'est pas l'hiver encor. Une blonde lumiĂšre arrose La nature, et, dans l'air tout rose, On croirait qu'il neige de l'or. â François CoppĂ©e 1842-1908 Promenades et IntĂ©rieurs Soir d'automne Il est doux, ĂŽ mes yeux, lorsque le vent d'automne Cesse de s'acharner Ă l'arbre dont frissonne Le spectre dĂ©pouillĂ© qui craque et tremble encor, De voir, dans l'air muet, oĂč son vol se balance, Tomber en tournoyant Ă travers le silence, Une derniĂšre feuille d'or. Quand au jour Ă©clatant qui se voile succĂšde Le crĂ©puscule lent, humide, mol et tiĂšde, Qui fait perler la mousse au dos des bancs velus, Il est doux, au jardin mystĂ©rieux, d'entendre RĂ©sonner dans le soir le rire obscur et tendre Des visages qu'on ne voit plus. â Henri de RĂ©gnier 1864-1936 Le Miroir des heures Soir d'octobre Dâune annĂ©e Ă lâautre La chute des feuilles Petit vertige du temps. Les vendeurs de marrons grillĂ©s Apportent la nouvelle en ville Lâautomne est arrivĂ©. Quand, face Ă la lune, Un clin dâĆil du soleil Fait rougir le crĂ©puscule. â StĂ©phen Moysan Spleen letemps dâun pas dâautomne tout le quartier faisant silence.23. 41 Deux strophes. Une premiĂšre qui prĂ©sente un instant ambigu, mĂȘme pas un instant dâattente, un instant confus, « intermĂ©diaire ». Dans la deuxiĂšme strophe, on passe du marasme Ă une brĂšve et secrĂšte rĂ©vĂ©lation. Lâinstant dâun « pas », lâĂȘtre entre dans lâabsolu ; le pas dĂ©clenche un court Accueil Contact PubliĂ© le 26 septembre 2011 Lâautomne On voit tout le temps, en automne, Quelque chose qui vous Ă©tonne , C'est une branche tout Ă coup , Qui s'effeuille dans votre cou. C'est un petit arbre tout rouge, Un, d'une autre couleur encor , Et puis partout ,ces feuilles d'or Qui tombent sans que rien ne bouge. Nous aimons bien cette maison, Mais la nuit si tĂŽt va descendre ! Retournons vite Ă la maison RĂŽtir nos marrons dans la cendre. Lucie Delarue-Mardrus 38sSs.